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À propos de l'exposition à la Galerie Darial, à Paris.
 
« Donner formes et couleurs boréales au silence, c'est ce qui nous retient d'emblée dans la peinture de Denise Lioté [...]  D'un Georges de la Tour qui aurait renoncé à la flamme d'une bougie pour s'emparer du rayon laser, elle nous semble avoir médité la leçon qui consiste, pour elle, à retrouver intactes les plus secrètes combinaisons du spectre solaire [...] Cherchez la faille ! Denise Lioté nous la fait voir. Elle est point focal et surface rompue. Elle est fenêtre et pont jeté. Elle est aurore et mur du son que perce la remontée d'Icare vers les sommets d'un affranchissement de toute pesanteur. Elle est avant tout particules de soleil.

 

C'est, dirons-nous, le premier volet de la plus récente production de Denise Lioté ; celui qui nous retient d'emblée, et dont précisément le mystère nous touche et nous entraine en des espaces courbes, en des rapports de plans et de chutes de lignes, au travers desquelles s'échafaudent et se découpent ces grands pans de solitude, et ces muettes épures de quelque nouvelle galaxie où se répercutent et se multiplient les ultra-violets et les vibrations du silence. »

 

                                                                                                                                                          Guy Prévan, La Quinzaine Littéraire, 15 nov. 1983.

Denise Lioté "Paysagiste des espaces inconnus" (extrait)

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« Mystère et non-mystère d'une œuvre rayonnante de multiples clartés, de la plus limpide à la plus diffuse, et, conséquemment, objet de fluorescence, de vibrations, de nuances pesées, mais oui, à ce trébuchet d'orpailleur ou de bijoutier des étoiles, à l'aune ultrasensible de ses deux plateaux en chemise de chrysalide, suspendus qu'ils sont au fléau, un trait de fusain, par les fils de la vierge d'un matin d'été entre les avoines et les aubépines.

 

De la volute, de l'archet, de la harpe, de l'éolienne, de la pavane, des rivages comme un bruit d'ailes quand s'annonce le crépuscule, des ombres au tableau qui sont de glycine et de millepertuis, des Zabriskie Point, on y cherche l'orée des choses, de longues stridences, des midis perdus, des neiges à reflets d'ambre et des aubes marines, des dunes on dirait des lavandes, un coin de lune, on croirait la vallée des passeroses. »

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Guy Prévan, l’Oeil du Griffon, 1991.

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